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Des nouvelles de l'abbé Roy

 
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Marguerite


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Inscrit le: 04 Mai 2014
Messages: 293

MessagePosté le: Ven 3 Juin - 17:09 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

Dans une lettre ouverte, M l'abbé P Roy annonce et explique sa décision de quitter la FSSPX ... 




http://www.francefidele.org/


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Paulus
Invité

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MessagePosté le: Ven 3 Juin - 17:31 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

Mais vous avez le droit de parler et de critiquer.... Mais surtout ne dites pas ceci, ne dites pas cela. 

Parlez de la météo et critiquez le temps, cela vous occupera !


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Moreno


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Inscrit le: 15 Jan 2015
Messages: 152

MessagePosté le: Ven 3 Juin - 17:45 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

Le pape François sur la messe en vernaculaire : « On ne peut revenir en arrière » sur la réforme liturgique
9 mars 2015 14 h 25 min·

 
Le pape François a marqué samedi le 50e anniversaire de la première célébration d’une messe par un pape en vernaculaire dans le cadre des réformes liturgiques qui ont suivi Vatican II, en célébrant la messe anticipée du 3e dimanche de carême à la paroisse romaine de Tous les Saints de la Via Appia Nuova. A cette occasion, le pape a déclaré : « On ne peut revenir en arrière, nous devons toujours aller de l’avant, toujours en avant, et celui qui revient arrière se trompe. » Voilà qui est clair. La « réforme liturgique », a-t-il dit, a été un « geste courageux » de l’Eglise pour « se rapprocher du peuple de Dieu afin qu’il puisse bien comprendre ce qu’il fait, et c’est important pour nous, de suivre la messe ainsi ».
 
Le pape François s’exprimait en ces termes en s’adressant brièvement à la foule, à l’issue de la messe, sur le parvis de l’église de Tous les Saints qui a été érigée en diaconie par Paul VI en 1969, quatre ans après cette première messe dont une grande partie – mais point le canon – avait été célébrée en italien. Pour la petite histoire, le cardinal titulaire de cette diaconie n’est autre que Walter Kasper, aujourd’hui cardinal-prêtre, ce qui vaut à l’église son rang actuel de paroisse.
 
La réforme liturgique inaugurée il y a 50 ans à « Ogni Santi »
 
Le pape avait déjà souligné au cours de l’homélie : « C’est ici, il y a cinquante ans, que le bienheureux Paul VI a inauguré, en un certain sens, la réforme liturgique en célébrant la messe dans la langue parlée par les gens. »
 
« On ne peut revenir en arrière, nous devons toujours aller de l’avant, toujours en avant, et celui qui revient arrière se trompe. Allons de l’avant sur cette route » : en insistant aussi fortement sur ce qu’il faut bien voir comme un refus de la « réforme de la réforme » liturgique souhaitée par son prédécesseur, le pape François n’a donc pas craint, une nouvelle fois, de prendre le contre-pied de Benoît XVI. Chose soulignée par le choix de célébrer la messe du dimanche : oubliées, la férie du samedi de la deuxième semaine du carême, oubliée, l’éventuelle célébration de la fête de sainte Félicité et sainte Perpétue proposée dans le nouveau calendrier. Quant à saint Thomas d’Aquin, traditionnellement fêté le 7 mars, il a été renvoyé au 28 janvier. Et sorti largement des cœurs et des esprits…
 
Mais les paroles même du pape François à la foule, samedi soir, ont aussi d’une certaine manière posé la question de la vraie réussite – à sa propre aune – de la réforme liturgique qui faudrait mener toujours plus loin, sans « revenir en arrière » : il s’est plaint de n’avoir guère entendu chanter la foule : « J’espère que cette paroisse continuera d’être un modèle de célébration liturgique, seulement cela me ferait plaisir… cela me ferait plaisir que les chants soient un peu plus forts ? Avez-vous peur de chanter ? Car moi je n’entendais que le chœur – les gens, c’étaient un peu… à l’intérieur… Peut-être chantiez-vous, je ne sais pas… Mais grand merci, et en avant ! Courage, et en avant ! »
 
Le pape François ne veut pas revenir en arrière, mais le peuple suit-il ?
 
La « participation active » des fidèles à la messe en vernaculaire, en somme, n’est pas acquise.
Pour ceux qui se font encore des idées...



Lors de cette fameuse messe du 7 mars 1965 (selon le « missel de 1965 » approuvé par Jean XXIII et entrée en vigueur ce jour-là), Paul VI avait dit d’emblée dans son homélie : « Elle est extraordinaire, la manière nouvelle de prier, de célébrer aujourd’hui la sainte messe. »
 
Le terme « extraordinaire » pour désigner la liturgie nouvelle ne manque pas de sel. Il est évidemment laudatif. Mais aujourd’hui, par la volonté de Benoît XVI, ce n’est pas la liturgie réformée qui est qualifiée d’« extraordinaire », mais la forme traditionnelle appelée « forme extraordinaire du rite romain ». Difficile de ne pas y voir un clin d’œil. Le pape François ne s’y montre pas sensible.


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gillou47


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Inscrit le: 07 Nov 2015
Messages: 313

MessagePosté le: Ven 3 Juin - 18:27 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

C'est l'occasion de réécouter le passage décisif de sa fatale homélie, entre les minutes 13 et 16 de cet enregistrement :
http://www.sendspace.com/file/27rqld

Dans les minutes précédentes, il a répété avec insistance qu'il ne cherchait qu'à dire la vérité, et qu'il fallait le reprendre s'il s'était trompé : manifestement il ne s'est pas trompé.


Le premier qui dit la vérité
Il doit être exécuté.
On lui coupe la langue on le dit fou à lier
[...]
Le monde doit s'enivrer de discours
Rester dans la ligne

Suivre les consignes
[...]

Pilate a raison de ne pas tirer dans le tas

C'est plus juste en somme
D'abattre un seul homme.
Ce jeune homme a dit la vérité
Il doit être exécuté.
 

Guy Béart, La vérité


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DYSMAS 2015


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Inscrit le: 02 Mai 2015
Messages: 508
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MessagePosté le: Ven 3 Juin - 18:54 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

"En avant"!
Jamais en arrière...


Un platane? En avant!
Un précipice? En avant!


Admirable  Laughing
_________________
onlr de Mgr Lefebvre


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MessagePosté le: Ven 3 Juin - 18:54 (2016)    Sujet du message: Publicité

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Sean Johnson


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Inscrit le: 18 Mar 2015
Messages: 117
Localisation: USA

MessagePosté le: Sam 4 Juin - 00:59 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

Francefidele.org 

 

 
Lakeville, 3 juin 2016 
Fête du Sacré-Cœur de Jésus 
 
  
« La nuit est avancée; le jour approche. Laissons donc là les œuvres des ténèbres; revêtons les armes de la lumière. Conduisons-nous comme en plein jour. » Romains 13; 12-13 
  
Chers fidèles,
 
 
Cette lettre a pour but de vous faire part de ma décision de quitter la Fraternité Saint-Pie X. Malgré mon sermon du 17 avril dernier, plusieurs seront étonnés d’apprendre mon départ. Je voudrais par conséquent que ces quelques lignes vous manifestent plus clairement les raisons pour lesquelles je pars.
 
Je voudrais tout d’abord vous dire que je ne souhaitais pas que mon sermon du 17 avril dernier soit publié urbi et orbi et j’ai moi-même fait tout ce que j’ai pu pour empêcher sa diffusion. Je prêchais pour la chapelle de Montréal, portion du troupeau du Seigneur qui m’a été confiée par mon supérieur. Cela dit, le Seigneur a voulu qu’il en soit autrement. Que son saint Nom soit béni!
 
Je suis né et j’ai grandi au sein de la Fraternité. Je dois tout à l’œuvre de Mgr Lefebvre. C’est pourquoi je suis bien conscient de la gravité du geste que je pose devant Dieu et devant vous et conscient aussi de devoir en rendre compte un jour au Tribunal du Juste Juge.
 
Depuis plusieurs années déjà les autorités de la Fraternité – elles ne s’en cachent plus – organisent notre ralliement à la Rome apostate. Est-il légitime de se mettre sous des autorités qui ont abandonné la vraie Foi ou d’accepter de leur part une reconnaissance à condition qu’on ne nous demande « aucun compromis[1] »? Je vous laisse en juger par ces paroles du pape Pie XI : « Personne sans doute n’ignore que saint Jean lui-même, l’Apôtre de la charité, que l’on a vu dans son Évangile, dévoiler les secrets du Cœur Sacré de Jésus et qui ne cessait d’inculquer dans l’esprit de ses fidèles le précepte nouveau:  « Aimez-vous les uns les autres », interdisait de façon absolue tout rapport avec ceux qui ne professaient pas la doctrine du Christ, entière et pure:  « Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez même pas  » (Joan. II, 10). C’est pourquoi, puisque la charité a pour fondement une foi intègre et sincère, c’est l’unité de foi qui doit être le lien principal unissant les disciples du Christ. Comment, dès lors, concevoir la légitimité d’une sorte de pacte chrétien, dont les adhérents, même dans les questions de foi, garderaient chacun leur manière particulière de penser et de juger, alors même qu’elle serait en contradiction avec celles des autres? Et par quelle formule, Nous le demandons, pourraient-ils constituer une seule et même société de fidèles, des hommes qui divergent en opinions contradictoires?» Mortalium Animos
 
Vous savez également, chers fidèles, que la Fraternité a toujours dit dans le passé qu’il était illégitime de s’accorder avec ceux qui se sont écartés de la Tradition et qui ne professent plus la Foi catholique dans son intégrité. Pourquoi donc nous sommes-nous permis de critiquer pendant trente ans la Fraternité Saint-Pierre? Pourquoi avons-nous plus récemment critiqué Campos? Pourquoi avons-nous rejeté les accords de l’Institut du Bon-Pasteur en 2006? Ayant récemment affirmé à un supérieur qu’il faudra que nous cessions de critiquer ces communautés, j’ai reçu la réponse suivante : « Ah, mais nous continuerons de les critiquer! » J’ai alors demandé pourquoi, au nom de quel principe. Je n’ai évidemment pas reçu de réponse.
 
Non, soit nous nous sommes trompés depuis 1988 et même depuis 1975, soit nous nous trompons depuis 2012. À moins qu’on ne se soit rallié également à une conception subjective de la vérité : ce qui était vrai en 1988 ne l’est plus désormais. Dernière solution – qui est celle au nom de laquelle on semble tout légitimer – : la situation a changé. Nous assistons, dit notre supérieur général, à un tournant dans l’histoire de l’Église : on ne veut plus nous imposer le Concile; le pape François «paraît comme quelqu’un qui voudrait voir tout le monde sauvé, que tout le monde ait accès à Dieu[2] », dit-il encore. Jésus n’a-t-il pas dit : « Celui qui m’aime garde mes commandements » (Jean XIV,15)? On peut légitimement se demander si le pape François, qui nie pratiquement les commandements de Dieu à la face de la terre entière, cherche vraiment à sauver les âmes. D’autre part, Mgr Lefebvre n’a-t-il pas écrit dans son Itinéraire Spirituel, qui est son testament à ses prêtres : « Il est du strict devoir de tout prêtre et tout fidèle qui veut rester catholique de se séparer clairement de l'Eglise conciliaire, aussi longtemps qu'elle ne retrouvera la tradition du Magistère de l'Eglise et de la foi catholique ! " [3], comme nous le rappelait Mgr Tissier de Mallerais il n’y a pas si longtemps?
 
Certains diront : « Ce n’est pas encore fait. Attendez que ce soit fait! » C’est ce que j’ai moi-même dit à plusieurs d’entre vous, chers fidèles, depuis des années, espérant et croyant sincèrement que les autorités de notre Fraternité feraient demi-tour. Mais je dois me rendre à l’évidence qu’il n’en est rien. Jour après jour, déclaration après déclaration, on continue d’inoculer dans l’âme des fidèles et des prêtres, l’erreur pernicieuse selon laquelle il serait légitime de rechercher de la part des autorités conciliaires une reconnaissance et une juridiction qui, en raison des défaillances quotidiennes dans la Foi des dites autorités, sont plus que douteuses. Cette erreur qui s’insinue dans les esprits de chacun fait que des prêtres qui étaient connus pour leur intransigeance doctrinale (ce qui est une vertu) deviennent de moins en moins combatifs et seront bientôt prêts à toutes les trahisons.
 
Cela se fait de façon progressive et sans que nous nous rendions vraiment compte des ambiguïtés qu’on introduit. On a commencé par nous convaincre qu’un Motu Proprio qui met sur le même pied et même qui subordonne le Sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ à ce que Mgr Lefebvre appelait très justement la « messe de Luther » était bienvenu et bénéfique. On a remercié les autorités conciliaires pour ce geste, tout en maintenant timidement que seule la messe de Saint Pie V est légitime. C’était un premier pas, ou plutôt un premier faux pas. On nous dira : Le Motu Proprio n’a-t-il pas produit des résultats merveilleux? Mais depuis quand les résultats pratiques sont-ils devenus plus importants que la pureté de la doctrine du Christ? Depuis quand la vérité profite-t-elle de nos compromis humains? «Ne faites pas le mal pour qu’il en sorte du bien», nous dit l’Apôtre. (Romains 3;8)
 
On nous a ensuite convaincus qu’il était acceptable de chanter un Te Deum solennel pour la publication d’un document qui, en levant les « excommunications » des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre, redit en principe que nos évêques étaient bel et bien excommuniés. Ce décret de levée des fausses sentences portées à l’encontre de nos évêques n’est rien d’autre en définitive qu’une nouvelle condamnation du geste posé par Mgr Lefebvre que nous avons encore l’insolence après cela d’appeler « notre vénéré fondateur ».
 
Ne mettant pas en pratique les conseils de Saint Jean ni ceux de Notre-Seigneur Jésus-Christ («Gardez-vous des faux prophètes.» Matthieu 7; 15), de discussions en discussions, de rencontres en rencontres on finit par faire tomber les méfiances qui sont plus que légitimes et salutaires devant des personnes qui nient la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est ainsi que notre supérieur est devenu selon le pape François un homme « avec qui on peut dialoguer [4] », avec qui celui qui dirige en ce moment la subversion et la destruction de l’Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ estime qu’on fait «du bon travail.[5]» Comment s’étonner après cela qu’on nous accorde de grand cœur une juridiction pour les confessions (juridiction qui ne nous faisait pas défaut)? Comment dire que nous ne demandons rien, que c’est Rome qui nous donne tout? N’avons-nous pas naguère demandé la juridiction douteuse de la Rome conciliaire pour les autres sacrements? Non, vraiment, nous ne demandons rien! Rome qui flagelle Notre-Seigneur Jésus-Christ nous veut du bien! C’est plutôt inquiétant : de quel côté sommes-nous?
 
Cette nouvelle ligne de conduite de notre Fraternité est imposée aux prêtres, à de nombreux prêtres qui ne l’ont jamais désirée. Réduction au silence, mutations, promotions, procès, menaces, promesses, exclusion, tout devient légitime quand il s’agit de défendre la « position de la Fraternité » qui est en fait – comme toujours dans les révolutions – la position d’une minorité qui a pris le pouvoir et qui manipule avec habileté une majorité passive. Après mon sermon du 17 avril dernier, outre la réaction désespérée de certains confrères, on m’a donné l’ordre de me taire. On a voulu me faire promettre sur mon sacerdoce (!) de ne plus parler du haut de la chaire de la question d’un accord avec Rome qui a perdu la Foi. « Vous avez beaucoup d’autres choses dont vous pouvez parler » m’a-t-on dit. Bien sûr, je suis conscient que l’objet principal de notre prédication n’est pas le ralliement de notre Fraternité à Rome, mais l’Évangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Mais je tiens à faire remarquer – vous en êtes témoins, chers fidèles – que c’était la première fois en cinq ans de ministère, que je parlais directement de cette question du haut de la chaire. J’ai refusé d’être réduit au silence. J’ai cependant promis que j’avertirais les supérieurs avant de parler de nouveau de cette question en chaire. « Si vous avez l’intention d’en parler de nouveau, m’a-t-on dit, vous aurez droit de confesser et de dire la messe, mais vous ne pourrez plus prêcher. Sinon, partez de la Fraternité et dites ce que vous voulez. » C’est ce que je fais, chers fidèles, car un prêtre doit prêcher et mettre en garde le troupeau contre les loups qui risquent de le dévorer.
 
Je n’ai pas de certitude absolue que la Fraternité se ralliera à Rome. Cependant, j’ai la certitude morale qu’elle le fera, étant donnée la volonté exprimée clairement et à de nombreuses reprises de la part aussi bien de Rome que de la Fraternité d’en arriver à un arrangement et étant donné également le ralliement de ces derniers mois des dernières voix épiscopales qui s’y opposaient fermement. Que Dieu nous préserve de ce malheur, cela continuera malgré mon départ d’être ma prière fervente!
 
En attendant, ayant le jour de mon baptême renoncé non seulement à Satan et aux œuvres de Satan, mais également à ses séductions, je ne peux accepter que mon âme immortelle soit vendue à la secte conciliaire, mais je ne peux accepter non plus qu’elle soit mise en vente. Le fait par conséquent que les supérieurs de la Fraternité aient manifesté à de nombreuses reprises leur acceptation d’un accord pratique sans que les autorités de Rome ne soient revenues à la vraie Foi me suffit à poser prudemment le geste que je pose non sans avoir prié longuement et pris conseil auprès de prêtres prudents. Il n’est absolument pas question pour moi de me taire plus longtemps sur ce qui se fait. J’ai gardé le silence trop longtemps, espérant et vous promettant, chers fidèles, que les supérieurs finiraient par ouvrir les yeux. Mais plus le temps est passé, plus j’ai dû me rendre à l’évidence que ceux qui nous dirigent n’ont pas l’intention de rebrousser chemin.
 
J’ai dû l’avouer moi-même, parler ouvertement de la trahison que nous vivons est affaire très délicate si l’on reste à l’intérieur de la Fraternité. C’est pourquoi je pars : pour pouvoir prêcher la vérité dans son intégrité, puisque j’aurai un jour à rendre compte de chacune des âmes qui m’aura été confiée. Garder le silence ne m’est plus possible sans me rendre coupable devant Dieu.
 
J’ai moi-même par le passé sévèrement critiqué les agissements de ce qu’on appelle la «Résistance», que d’autres appellent la «Subversion», d’autres encore la «Fidélité». Je dois dire qu’outre le fait que je ne voyais pas à ce moment les choses aussi clairement que je les vois à présent par la grâce de Dieu, je réagissais principalement aux exactions de certains des confrères qui ont visité notre province et qui ont vu clair mais se sont comportés de façon plutôt cavalière, jetant ainsi le discrédit sur la position courageuse de ceux qui n’acceptent pas la trahison qu’on nous impose. Je tâcherai donc avec la grâce de Dieu d’éviter les attitudes que je dénonçais et de consacrer mon énergie à reconstruire plutôt qu’à m’en prendre à ceux qui veulent nous mettre dans les mains de Rome. Cela dit, dénoncer les erreurs et les tromperies demeure une nécessité et je le ferai avec le secours de Dieu.
 
Plusieurs prêtres clairvoyants n’ont pas le courage de réagir à ce qui nous est imposé. Je crois que la raison principale qui les retient est la crainte de briser l’unité des institutions qui ont été si difficiles à construire. Comment accepter qu’en divisant les fidèles, on risque de contribuer à la fermeture de telle ou telle chapelle? Il faut répondre à cela que ce ne sont pas les prêtres fidèles qui sont à l’origine de la division qui gronde dans nos rangs, mais bien les autorités de la Fraternité qui veulent nous faire croire qu’on assiste en ce moment à un tournant dans la situation de l’Église alors que la situation n’a pas changé, seules les têtes ont tourné. Chers fidèles, si les dirigeants de la Fraternité continuent de semer par leurs positions troubles méfiance et confusion, la division ira croissante et il pourra même devenir nécessaire de la faire éclater au grand jour dans nos régions pour le bien de tous.
 
Pour ma part, je voudrais que le Seigneur m’épargne de devoir briser prématurément l’unité des quelques chapelles que nous avons au Canada-français. C’est pourquoi j’ai pris la décision de me retirer pour l’instant en Acadie. Les fidèles de ces régions n’ont pas accès de façon habituelle à la vraie Messe et aux vrais Sacrements. Ils sont la plupart du temps sans les secours spirituels. Ils doivent élever leurs enfants sans le soutien de l’Église. Aussi ai-je cru bon de me retirer dans ces régions et de concentrer mes efforts à développer les petits groupes qui n’ont que bien peu d’accès aux sacrements, espérant un jour pouvoir remettre dans les mains de la Fraternité des communautés rendues plus ferventes et plus nombreuses par la grâce de Dieu et par mon ministère. Car c’est bien mon espérance la plus grande : que la Fraternité fasse demi-tour de façon claire et sans équivoque, que je puisse lui remettre les missions et que je puisse moi-même rentrer dans les rangs et profiter de nouveau du cadre sacerdotal que nous offre notre Fraternité. Je me fais peu d’illusion sur cette possibilité, mais un miracle demeure toujours possible…
 
Il demeure cependant évident que plus la situation ira se dégradant, plus il deviendra nécessaire de s’occuper des âmes qui se sentent trahies et trompées au Québec. Mon espérance est que d’autres prêtres se lèvent et viennent porter le secours de la vérité à ceux qui la désirent pour eux et pour leurs enfants. Car s’il est évident que la Fraternité continue de nous donner le secours des sacrements – dont il serait illégitime de se priver sans raison très graves – ce n’est pas une petite chose dans cette crise de l’Église d’avoir accès à une prédication intègre de la vérité et de continuer de voir clair dans les événements pénibles que nous traversons.
 
Pour terminer, je vous demande de prier que d’autres prêtres trouvent la force de se joindre à ceux qui élèvent la voix pour que de véritables prieurés puissent être fondés pour le bien des prêtres et des fidèles. Vous devez bien sûr toujours prier pour que ceux qui nous dirigent ouvrent les yeux et reviennent aux positions que la Fraternité a toujours tenues. Mais le Seigneur donne-t-il sa grâce à ceux qui s’obstinent malgré toute évidence dans un chemin douteux et dangereux?
 
            Vous suppliant de prier pour moi, je vous assure également, chers fidèles, de ma prière à l’autel et de ma bénédiction.
 
 
« Servez le Seigneur dans la joie! » Ps. 99
 
Abbé Pierre Roy
Mission Notre-Dame-de-Joie
1974 Route 134
Lakeville, E1H 1A6
Nouveau-Brunswick
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"I have passed on that which I have received." -Archbishop Lefebvre


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Moreno


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MessagePosté le: Sam 4 Juin - 10:48 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

[Edward Pentin - ncregister.com] Le Cardinal Müller attend de la FSSPX qu'elle reconnaisse les enseignements du Concile qu'elle conteste

SOURCE - Edward Pentin - ncregister.com - 24 mai 2016

Le Cardinal Gerhard Müller a déclaré qu'il attend de la Fraternité Saint-Pie X, qui s’est toujours opposée aux déclarations du Concile Vatican II sur la liberté religieuse et l'œcuménisme, qu’elle «reconnaisse sans réserve» la liberté de religion comme un droit humain, et une obligation d’oecuménisme.
                 

Dans une interview dans le numéro de Juin de la publication allemande Herder Korrespondenz, le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a dit que si l'on «veut être pleinement catholique, il faut reconnaître le Pape et le Concile Vatican II. »


Le Cardinal Müller a déclaré qu'il attend une reconnaissance de toutes les déclarations du Conseil qui traitent de ces questions, selon l'interview, dont rend compte ce 24 mai le site catholique autrichien Kathpress.


Ses commentaires viennent après les bruits selon lesquels la Fraternité Saint-Pie X, qui continue à s’opposer aux enseignements clés du Concile Vatican II concernant l'oecuménisme, la liberté de religion et les aspects de la réforme liturgique, pourrait être près d'être reconnue par le Saint-Siège.


En 1988, le fondateur de la Société, Mgr Marcel Lefebvre, a ordonné quatre évêques contre la volonté expresse du pape saint Jean-Paul II. Tous les cinq ont encouru l'excommunication automatique et, bien que Benoît XVI les ait levées en 2009, la société est restée dans une situation canoniquement irrégulière.


Auparavant, ce mois-ci, le supérieur général de la FSSPX, Mgr Bernard Fellay, a déclaré au Register que certains, à Rome, ont fait savoir à la Fraternité qu'il était maintenant possible de remettre en question les enseignements du Conseil sur ces questions «tout en restant catholiques.»


« Cela signifie également que les critères qu'ils nous imposeraient, pour que nous leur prouvions que nous sommes catholiques, ne seront plus ces points» a-t-il dit. «Pour nous, cela serait très important.» En outre, il a souligné que Rome avait deux approches différentes: «Nous devons distinguer la position du pape qui est une chose, de la position de la CDF», a déclaré Mgr Fellay, qui a également insisté que la FSSPX ne compromettrait pas sa position. «Ils n'ont pas la même approche mais ont la même conclusion, qui est de régler le problème en donnant la reconnaissance à la Société.»


Il a ajouté qu'il était «convaincu, au moins en partie, d’une approche différente» qui consiste à donner «moins d'importance au problème que nous considérons comme important, à savoir le Concile: c’est-à-dire de rendre le Concile moins obligatoire». Selon Mgr Fellay, le Pape voit la doctrine comme «un obstacle certain dans les rapports entre personnes», qui s’oppose à son souhait de voir «tout le monde sauvé», et il dénoue un nœud, «pour nous atteindre».


Mais le cardinal Müller, qui insiste nettement plus que le Saint-Père pour que la FSSPX adhère à l'enseignement du Concile, a déclaré au Herder Korrespondenz que l'on ne peut écarter le Concile comme «un simple bavardage pastoral», simplement parce qu’il n'a pas adopté de dogmes contraignants. 


Le préfet de la CDF a dit qu’aucun pape n'a jamais proclamé la résurrection du Christ comme un dogme ex cathedra [infaillible], et pourtant cela «relève du centre de la foi, c’en est le fondement». 


« Les déclarations clés, même si elles ne sont pas annoncés ex cathedra [infaillibles], sont cependant essentielles pour nous autres catholiques » a-t-il dit, ajoutant qu'il est «pas acceptable d’en prendre certaines en rejetant les autres»


Le Cardinal Müller a également déclaré dans l'interview qu’il n’y a pas besoin d’être fasciné par chaque homélie d'un évêque ou du pape. Seul doit être accepté le magistère, qui est une déclaration de foi, a souligné le cardinal, selon le compte-rendu de Kathpress.


«La liberté religieuse comme droit humain fondamental, et la liberté d’une religion [une [i]conviction[/i], NdT] véridique quant à la révélation surnaturelle en Jésus-Christ, doivent être reconnus sans réserve par tous les catholiques», a-t-il dit en référence aux déclarations du Concile sur ces sujets.


La reconnaissance du Concile Vatican II est un obstacle à surmonter qui n’est «pas excessivement élevé», a-t-il dit, ajoutant que c’était plutôt «le remède adéquat pour entrer en pleine communion avec le Pape et les évêques en communion avec lui». Le préfet de la CDF a en outre affirmé que la relation de François à la FSSPX ne diffère pas de celle du pape émérite Benoît XVI. « Il voit ce groupe et d’autres, similaires, comme catholiques, mais encore sur le chemin vers la pleine unité catholique ».
                       

Un peu avant, ce mois-ci, François a laissé entendre que la réconciliation pourrait être proche, en disant au quotidien catholique français La Croix le 16 mai que la FSSPX est «catholique, en chemin vers la pleine communion» et que «un bon dialogue et du bon travail ont lieu».
                     

Il a également reçu Mgr Fellay pour la première fois en audience privée le mois dernier, et a dit à La Croix que c’est « un homme avec qui on peut dialoguer ».


L'année dernière, le pape a fait sa première ouverture envers la Fraternité en annonçant que les confessions de la FSSPX seraient valides et licites pendant et après l'Année jubilaire de la Miséricorde. Jusque là, Rome les considérait comme canoniquement invalides parce qu'il leur manquait la juridiction nécessaire.


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gillou47


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Messages: 313

MessagePosté le: Sam 4 Juin - 11:24 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

L'abbé Roy a eu des problèmes à cause de son sermon qui s'est retrouvé sur internet contre son gré... mais est-ce que M. l'abbé Schmidberger ne va pas aussi avoir des ennuis lui aussi ?

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Marguerite


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Inscrit le: 04 Mai 2014
Messages: 293

MessagePosté le: Mar 7 Juin - 09:45 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

Une lettre en tout point irréprochable. L'abbé montre bien où se situent les problèmes : à Rome et à Menzingen.
Il fait un bel acte d'humilité en reconnaissant que son jugement sévère sur les prêtres de la résistance était infondé. Son jugement en avait été faussé par un prêtre qui agissait d'une façon cavalière. Sans le nommer, il vise cependant l'abbé Pfeiffer qui a fait des imprudences pastorales au Canada (mariage précipité de jeunes gens pas vraiment prêts etc ..); nous comprenons désormais un peu mieux pourquoi Mgr Williamson prenait de sages distances avec ce prêtre activiste qui a pu rebuter bien des volontés aux Amériques.


Dernière édition par Marguerite le Mar 7 Juin - 11:59 (2016); édité 1 fois
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Paulus
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MessagePosté le: Mar 7 Juin - 10:40 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

"Les problèmes et attitudes cavalières"... peut-être. Mais quand on se sépare d'une société il est bien difficile pour que tout se passe à l'amiable...


Et l'abbé Roy est jeune, il en verra d'autres. S'il s'attache à la Foi et à la doctrine il saura passer outre.


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gillou47


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MessagePosté le: Mar 7 Juin - 12:16 (2016)    Sujet du message: Des nouvelles de l'abbé Roy Répondre en citant

Paulus a écrit:
"Les problèmes et attitudes cavalières"... peut-être. Mais quand on se sépare d'une société il est bien difficile pour que tout se passe à l'amiable...


Et l'abbé Roy est jeune, il en verra d'autres. S'il s'attache à la Foi et à la doctrine il saura passer outre.



C'est-à-dire qu'il n'était pas évident que des gens aient de bonnes raisons de prendre leurs distances avec les autorités de la Fraternité. Il faut dire qu'il y a eu toutes sortes de farfelus qui ont pris position contre la Fraternité depuis qu'elle existe, de sorte que le réflexe fut (et est encore) de donner tort à cette nouvelle génération de contestataires sans envisager d'approfondir leur position, sauf lorsque par chance on a été informé de la nature du problème.


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Catharina T.O.P.


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MessagePosté le: Mar 7 Juin - 23:01 (2016)    Sujet du message: Lettre ouverte de R.P. Pierre Roy F.S.S.P.X. en anglais Répondre en citant

Lettre ouverte de R.P. Pierre Roy F.S.S.P.X. en anglais voir ici
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