Denis
Hors ligne
Inscrit le: 27 Sep 2014 Messages: 6
Localisation: France
|
|
Dies Iræ
Hors ligne
Inscrit le: 14 Déc 2013 Messages: 109
|
Posté le: Mar 28 Avr - 18:12 (2015) Sujet du message: A quel âge peut-on être confirmé ? |
|
|
Pour être très précis, la confirmation peut être administrée à tout âge à tout baptisé. La discipline ecclésiastique prévoit deux cas de confirmation "dans la foulée" du baptême : le baptême d'un adulte par un évêque, le risque de mort imminente (en ce cas un simple prêtre est un ministre valide sous certaines conditions).
Il n'y a pas, pour aucun sacrement, de nécessité théologique de connaissance, toutefois, il y a des convenances qui font que la discipline ecclésiastique considère comme valide mais indigne l'administration de tel ou tel sacrement à une personne dont la connaissance est trop faible.
Prenons le mariage, les personnes de faible intellect ne sont pas privée du mariage. La puberté est le critère qui rend le sacrement possible ou non. L'ordre a été conféré validement à des enfants (mais indignement), le triste record appartenant au patriarche de l'église assyrienne de l'orient qui a consacré évêque son neveu de 12 ans en 1552 pour lui succéder.
En ce qui concerne la confirmation, le critère de discipline ecclésiastique initial était similaire à celui de la première communion en occident, quand en orient elle a toujours été rattachée au baptême, ce qui donnait aux parents et parrains des responsabilités quant à la croissance des dons du Saint Esprit dans l'âme des petits enfants tant que ceux-ci ne sont pas en mesure d'user de leur raison pour s'approprier une compréhension suffisante de ces mystères.
Dans les pays où le clergé faisait défaut (comme l'Albanie par exemple) on voyait un prêtre un peu moins d'une fois par an, parfois moins souvent, et un évêque une fois dans sa vie quand on avait de la chance. La discipline ecclésiastique dans ce cas était claire : mariages et baptême "laïcs" régularisés par le prêtre qui passait, confirmation à n'importe quel âge lorsque l'on voyait l'évêque. Car il est plus important de disposer des grâces et, à l'aide d'une éducation familiale pieuse, la plénitude de la vie chrétienne peut se développer, que d'adhérer à des usages qui n'ont pas lieu d'être en situation extrême. Lors de la révolution en France, les évêques étant difficiles d'accès, on a autorisé l'inversion première communion / confirmation dans le cas où les enfants étaient instruits. De même des nourrissons et des enfançons ont été confirmés lorsqu'un évêque passait si la situation le nécessitait et le permettait.
La dérive du XIXème siècle vient de cette période troublée.
Aujourd'hui, avec deux évêques valides et disponibles, septuagénaires pour la totalité de la planète et c'est tout, je crois que l'on peut dire que l'on n'est pas loin de la situation des Albanais sous la persécution.
Je pense donc que la décision de Mgr Faure est emplie de sagesse. _________________ justitia Dei est ab æterno, Sum. Theol. 2a-2ae, qu. 58, art.2
|
|